Prise en charge de la douleur

 

La douleur est au départ un signal d’alarme utile, mais une fois la cause trouvée il faut la traiter !

On peut classer la douleur en deux catégories :

• La douleur aiguë qui est une douleur de courte durée pouvant être très forte (ex : la douleur après une intervention chirurgicale, d’une colique néphrétique, lors d’un pansement ou d’une prise de sang, …),

• La douleur chronique qui est une douleur qui dure plus de 3 à 6 mois (ex : les migraines, les lombalgies, les douleurs après amputation ou liées au cancer …).

Avoir mal n’est pas normal : il faut le dire aux équipes soignantes sans attendre ! Elles prendront en charge votre douleur.

Les moyens de prise en charge de la douleur :

• En évaluant l’intensité de votre douleur,

• En vous donnant des antalgiques en fonction du résultat de l’évaluation de votre douleur,

• En vous proposant des techniques d’analgésies comme la PCA, la péridurale ou les blocs nerveux périphériques,

• En vous proposant des techniques non médicamenteuses : sophrologie, hypnose, toucher bien-être.

Quels sont les outils pour mesurer la douleur ?

 • Echelle numérique : donner un chiffre en 0 et 10

 • Echelle visuelle analogique : déplacer un curseur sur une réglette

 • Echelle verbale simple : quantifier sa douleur par des mots

Pour les enfants : montrer le visage qui a mal comme lui

• Pour les enfants de moins de 4 ans et les personnes non communicantes, il existe des outils d’évaluation de la douleur spécifiques respectivement la Broadman et l’Algoplus.

 

Les techniques d’analgésie

L’analgésie contrôlée par le patient ou l’utilisation de la PCA (Pompe à morphine contrôlée par le patient)

La PCA utilise le plus souvent de la morphine par voie intraveineuse. La prescription est faite par le médecin.

Lorsqu’une douleur est ressentie, il suffit d’appuyer sur le bouton-poussoir, une dose programmée de morphine est alors délivrée.

Si la douleur persiste malgré tout, un appel à l’équipe soignante doit être fait, sans hésitation, pour un ajustement des doses du médicament.

Un système de sécurité, très sophistiqué, permet d’éviter tout surdosage. Il n’y a aucun risque de devenir dépendant à la morphine.

Le patient est la personne la mieux placée pour apprécier l’intensité de la douleur qu’il ressent. Avec la PCA, il décide lui-même du moment d’administration du médicament. 

Les analgésies locorégionales

La péridurale : L’anesthésiste, lors de la consultation, peut proposer, en fonction du type d’intervention, une péridurale à visée antalgique (introduction d’un fin cathéter entre deux vertèbres).

Son principe est de bloquer temporairement la transmission du message douloureux, au niveau des nerfs innervant la région opérée, en administrant un anesthésique local associé, ou non, à un morphinique. Une pompe sera alors programmée.

Les blocs nerveux périphériques : Comme le réalise le dentiste lorsqu’il veut extraire une dent, le médecin anesthésiste peut injecter un anesthésique local à proximité du nerf correspondant à la région à opérer, bloquant ainsi la transmission du message douloureux.

Parfois, il pourra être proposé la mise en place d’un cathéter permettant d’administrer l’anesthésique local en continu ou de faire une réinjection.

Les infiltrations : Le chirurgien peut aussi injecter un anesthésique local, à la fin de l’intervention, pour diminuer la douleur au niveau des cicatrices (en intra articulaire par exemple).

Dans tous les cas, si la douleur persiste malgré tout, il ne faut pas hésiter à faire appel à l’équipe soignante.

Le toucher bien-être

Il s’agit d’une pratique passant par la réalisation de manœuvres avec les mains sur les différentes parties du corps.

Le toucher bien-être vise la détente psychocorporelle et la prise de conscience de l’unité corps-esprit. Il est un important moyen de communication. Au-delà d’une simple technique, le toucher bien-être est devenu un véritable soin personnalisé, adapté en fonction du besoin des patients.

La sophrologie

Elle permet d’harmoniser le corps et l’esprit dans une recherche constante d’un équilibre de bien-être, dans le but de développer et de renforcer ses capacités personnelles.

Il existe un large éventail de techniques en sophrologie. 

Les objectifs visés sont le plus souvent :

• Retrouver des sensations corporelles positives,

• Se détendre, bien-être,

• Retrouver de l’énergie,

• Gérer sa douleur,

• Dormir,

• Se projeter dans l’avenir, résolution de problèmes,

• Envisager autrement certains examens médicaux ou interventions chirurgicales,

• Augmenter l’efficacité d’un traitement,

L’hypno analgésie

Elle diminue le vécu difficile des patients et de leur famille pendant les interventions. Elle favorise également le développement de ressources personnelles pour mieux appréhender les gestes futurs.

Applications de l’hypnoanalgésie dans le soin hospitalier :

• Gestion de la douleur aigüe et chronique,

• Gestion de l’anxiété associée aux gestes douloureux,

• Amélioration de la communication soignant/soigné,

• Optimisation du soin réalisé.

Depuis décembre 2014 le groupe « Cap mieux être » propose ces différentes techniques non médicamenteuses aux patients hospitalisés de la Clinique Claude Bernard.